Peintures - Gravures - Sculptures

La peinture de CIOBANU tient de l’alchimie. Elle éveille le souvenir de Rembrandt, de Goya et de Greco. La technique est classique et rappelle la qualité des textures des Maîtres de la Renaissance. Les lumières nous font voyager entre les clairs-obscurs flamands et les éclairages de la Comedia dell’arte.
Il travaille sa matière tel le maître verrier la malaxant avec puissance, puis la condensant, elle semble prête soudain à s’effacer devant l’énergie qui implose lentement et sourdement en elle-même, puis s’exalte, meure et renaît... Les voiles floues qui nimbent parfois les portraits sont un prétexte pour y découvrir autre chose, l’âme du modèle ou un reflet dans le miroir.



Les gravures de CIOBANU sont au nombre de trente-trois et composent le livre des « Révélations ». Selon l’artiste, elles représentent des portes. Devant chacune, il faut s’arrêter et comprendre le symbole pour passer à la porte suivante. Elles sont liées les unes aux autres, dépendent les unes des autres. Elles sont au nombre de 33, l’âge du Christ et symbolisent la composition idéale des segments d’une croix. Le livre des gravures représente un chemin initiatique.
La gravure dans l’œuvre de l’artiste est aussi importante que la peinture ou l’écriture. Il faut la visiter avec les autres disciplines et la comprendre avec et grâce à l’ensemble.


CIOBANU a créé 40 sculptures. Il sculptait le bois et le couvrait de feuilles d’or épaisses, nous rappelant ainsi l’Âge d’Or de Byzance et le rituel (culte) orthodoxe. Il modelait la terre glaise et ensuite coulait le moule en bronze. D’autres moules étaient en kératine. Ses thèmes initiatiques, au carrefour des religions, de la philosophie et du bouddhisme, rejoignent encore une fois ceux de la peinture, de la sculpture et de l’écriture. Les sculptures seront montrées pour la première fois au public new-yorkais en octobre 1986, à l’occasion de son exposition à la Rockefeller Collection. Toutes les sculptures de CIOBANU sont restées au stade « d’épreuve d’artiste ».